Guerre

Komanda : 40 civils massacrés lors d’une veillée, les FARDC accusent l’ADF

Par Berger Mushibi

27/07/2025

Une nuit de prière s’est transformée en cauchemar absolu. À Komanda, localité du territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri, au moins quarante personnes ont été sauvagement assassinées dans la nuit du 26 au 27 juillet 2025. Les victimes, des civils sans défense, participaient à une veillée de prière dans une église locale lorsque les rebelles ADF/MTM ISCAP ont surgi, armés de machettes.

Dans un communiqué glaçant mais résolu, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont confirmé le drame ce dimanche 27 juillet 2025. Qualifiant l’attaque de « barbare » et « ignoble », elles dénoncent une action ciblée contre des civils innocents, probablement en représailles aux opérations militaires menées contre les groupes armés dans la région.

« Les assaillants ont choisi de frapper là où la douleur serait la plus vive : dans un lieu de prière, auprès de femmes, d’enfants, d’hommes sans défense », a déclaré le lieutenant Jules Tshikudi Ngongo, porte-parole du secteur opérationnel des FARDC en Ituri.

Face à cette tragédie, les FARDC expriment leur solidarité aux familles des victimes et assurent que les auteurs de ce carnage ne resteront pas impunis. L’armée affirme intensifier ses opérations conjointes avec les forces ougandaises (UPDF) dans les territoires d’Irumu et de Mambasa, principaux foyers d’activité des ADF.

Mais au-delà de la riposte militaire, l’heure est aussi à l’appel citoyen.

 « Nous appelons la population à redoubler de vigilance, à collaborer avec les autorités, à signaler tout mouvement suspect. Et surtout, à rester unie », poursuit le communiqué.

Cet énième bain de sang vient rappeler l’urgence d’une paix durable. Il souligne aussi l’importance d’un engagement collectif, des autorités, de la société civile, des leaders religieux et de tous les citoyens pour refuser la fatalité et reconstruire l’espoir.

À Komanda, les cloches de l’église ne sonneront plus de la même manière. Mais les FARDC assurent que, pour ces innocents fauchés dans la prière, la lutte continue.

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