Politique
18/07/2025
Ventre affamé n'a pas d'oreilles pour entendre, encore moins des yeux pour voir. Et bien même, pour regarder même le match de Barcelone et ces autres clubs européens qui vont afficher le nom de la RDC sur leurs maillots respectifs, Il faut avoir le ventre bien en forme. En un paragraphe, voilà le résumé de la lettre de l'homme politique congolais et président de l'un des meilleurs clubs de football congolais, Moïse Katumbi, adressée au Président de la République, publiée la soirée du mercredi 16 juillet.
La communication ou la promotion du pays, oui, mais face l'urgence sociale, le choix est claire. Moïse Katumbi n'est pas déconnecté de la réalité du peuple congolais. Il s’insurge contre ces choix budgétaires.
« Un père digne de ses noms, peut-il nourrir les enfants des autres pendant que les siens ont le ventre vide ? », s’interroge-t-il, dénonçant les salaires faramineux perçus par des footballeurs évoluant à l’étranger, pendant que les enseignants, les soignants ou les jeunes talents locaux restent sans soutien.
Pour le président d'Ensemble pour la République, le discours politique sur la « priorité nationale » est trahi par une réalité marquée par du Matalana politique ou le culte de l’image et du paraître, financé par les deniers publics.
« Ce n’est plus de la politique, c’est du fétichisme publicitaire », écrit-il.
Katumbi ne veut pas de ce « Matalana politique ». Il appelle le Président à reconsidérer les dépenses liées à la visibilité du pays à l’étranger et à recentrer l’action gouvernementale sur les besoins concrets de la population : pain, eau, soins, éducation, justice sociale.
« Choisissez le peuple », conclut-il, dans un plaidoyer où il oppose la propagande à la réalité d’un peuple épuisé, oublié, et abandonné.
Joshua Desvers Nsiala
Abonnez-vous pour ne pas manquer d'actualités!