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Politique

Opposition radicale : Franck Diongo exclut tout dialogue avec le pouvoir en place

Par Berger Mushibi

19/07/2025


Dans une réponse cinglante publiée ce samedi 19 juillet 2025 à Bruxelles, Franck Diongo, figure de l’opposition radicale congolaise et coordonnateur général du Mouvement radical pour le Changement (MRC), dénonce avec vigueur la dernière tribune d’Adolphe Muzito. Publiée deux jours plus tôt, la 33e tribune de l’ancien Premier ministre a visiblement froissé les lignes de l’opposition radicale, que Muzito accuse d’errance idéologique et de confusion stratégique.

Une réponse qui claque comme un coup de tonnerre : « Quand l’analyse esquive la vérité, elle devient complicité silencieuse », affirme d’emblée Diongo, dénonçant une tentative de décrédibilisation de toute opposition réelle au régime du président Félix Tshilombo. Pour lui, la position de Muzito, qu’il juge trop conciliante, participe d’un calcul politique visant à se rendre fréquentable aux yeux du pouvoir en place.

« Ce que Muzito présente comme de la lucidité ou de la modération, n’est qu’un jeu d’équilibriste au service d’un régime autoritaire », fustige-t-il.

Le Congo déchiré : deux réalités, un même peuple souffrant

Diongo dépeint un pays fracturé. D’un côté, les territoires contrôlés par l’AFC/M23, où une forme de stabilité aurait émergé malgré le contexte d’occupation ; de l’autre, une RDC centrale qu’il décrit comme livrée à la répression, la corruption, et à une gouvernance autoritaire.

« Le Congo est en guerre. Le nier, c’est fuir. L’esquiver, c’est trahir », insiste-t-il, accusant le régime de Tshilombo d’avoir abandonné de larges pans du territoire à la dérive.

Un régime qui « liquide la nation » dans le silence complice ?

Sous la plume de Diongo, les accusations sont lourdes. Il reproche au président Tshilombo d’avoir littéralement « vendu le pays à la découpe » : contrats opaques, bradage du patrimoine minier, mise sous tutelle économique étrangère...

Et ce silence d’Adolphe Muzito sur ces questions brûlantes ? Il est loin d’être anodin selon Diongo. « Ce n’est pas une omission, c’est un choix politique », tranche-t-il.

« La radicalité n’est pas une erreur. C’est une nécessité. »

Dans un contexte qu’il juge verrouillé, Franck Diongo assume pleinement une posture radicale. « Quand la Constitution est piétinée, quand les élections sont confisquées, résister devient un devoir. Rompre avec ce système est une obligation morale. »

Pour le MRC, la modération est aujourd’hui un luxe que le peuple congolais ne peut plus se permettre. Il appelle à la rupture, au refus de tout dialogue sans préalable, et rejette fermement toute élection sans réformes garanties par la communauté internationale.

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