Culture
09/07/2025
Le Djidji Ayôkwé, tambour parleur Ebrié et premier trésor ruthmique ivoirien s'apprête à retrouver sa terre mère, et ce, selon une loi dérogatoire adoptée au parlement français le lundi 7 juillet autorisant la restitution de ce tambour.
Confisqué en 1916 par les autorités coloniales françaises après que des villageois aient refusé de participer aux travaux de construction d’une route reliant Abidjan à Abobo, le tambour est expédié à Paris. Il a d’abord été exposé au musée du Trocadéro en 1929, avant de rejoindre le musée du quai Branly.
C'est depuis 2019 que la Côte d'Ivoire a demandé la restitution dans une liste comprenant 148 œuvres pillées et il a fallu attendre 2 ans, jusqu'à 2021, pour que la France via son Président, se prononce officiellement en promettant la restitution de ce masque qui sera par la suite stocké dans une caisse en 2022.
En croire la Radio France Internationale, ce masque, appartenant aux collections publiques de l'Etat, ne pouvait être restitué sans passer par une loi. Vincent Negri, chercheur au CNRS s'est adressé à la RFI a expliqué : « Les collections publiques sont inaliénables. Seule une loi peut permettre de transférer la propriété d’un objet. »
Ce masque à demi-cylindre de bois, long de 3,30 mètres pour un poids de 430 kilos qui servait autrefois à convoquer les assemblées ou à alerter les villages sur de longues distances avec son écho pouvant porter à vingt kilomètres, est le premier à revenir dans le giron du patrimoine culturel ivoirien.
Joshua Desvers Nsiala
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