Zimbabwe : L’opposant principal Morgan Tsvangirai suspendu de son parti.

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Un adversaire de moins pour le président zimbabwéen Robert Mugabe, et pas n’importe quel adversaire, le plus populaire des ses opposants. C’est ce qu’on peut déduire de la décision du principal partie d’opposition MDC (Mouvement pour le Changement Démocratique) ou plutôt de quelques de ses membres de suspendre le leader Morgan Tsvangarai.

L’annonce a été faite le samedi 26 février par le Sécrétaire Général du parti, Tendai Biti à l’issue d’une réunion du comité exécutif tenue dans la capitale Harare.

Selon Biti, le parti reproche à son président et quelques autres cadres du groupe d’avoir violé la constitution et d’avoir fait usage de la violence contre ceux au sein du parti qui s’opposent à leur leadership.

“Le MDC comme nous le connaissons a abandonné ses principes et valeurs de base. Le parti a été detourné par une clique dangeureuse de fascistes penchés à sa déstruction et travaillant totalement contre le peuple laborieux du Zimbabwe”. A déclaré Biti.

Les détracteurs de Morgan lui impute aussi la responsabilité de l’humiliante défaite du parti aux scrutins présidentielles de l’année passée bien que plusieurs observateurs indépendants avait dénoncé des irrégularités et truquages en faveur de Zanu-Pf de Mugabe.

Suspension rejeté par les pro-Tsvangirai au sein du parti, créant ainsi la scission en deux factions du plus grand parti d’opposition de ce pays d’Afrique australe.

D’un coté on retrouve les “rebelles” alignés derrière le SG Tendai Biti. Elton Mangoma, le cadre qui s’était fait tabasser au début de l’année pour avoir suggérer la démission de Tsvangarai; Solomon Madzoré, le leader de la jeunesse du parti et plusieurs leaders provinciaux sont de la partie.

Dans l’autre faction, on regroupe les pro-Tsvangarai; plusieurs haut cadres du parti, qui ont aussi été déclarés “suspendus” par les rebelles; on peut citer entre autre le vice président Thokozani Khupe, Nelson Chamisa, Morgen Komichi, Douglas Mwonzora, Abednigo Bhebhe et Lovemore Moyo.

Leur réaction à l’annonce des rebelles ne s’est pas faite attendre. “Le leadership du MDC ne peut pas être changé par un groupe de membres desesperés et assoiffés du pouvoir. Une minorité qui ne peut même pas gagner la course au pouvoir lors d’un congrès du parti” a remarqué Douglas Mwonzora, le porte parole nationale du parti.

La première et plus grande implication de la fission du MDC est évidemment un affaiblissement de l’opposition politique du pays et par conséquent un renforcement du pouvoir déjà excessif du président Mugabe et son parti Zanu-PF.

Tsvangirai, 62 ans, est leader du MDC depuis sa restructuration d’un syndicat à un parti politique en 1999, il l’a depuis conduit à 3 élections présidentielles sans pour autant pouvoir détrôner le nonagénaire Mugabe.

La seul fois qu’il a pu saisir une portion du contrôle de l’administration du pays c’est pendant son mandat de premier ministre du gouvernement de coalition de 2009 à 2013.

Erick Bukula

Voice Of Congo

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