Réagissant au discours du Chef de l’Etat : Les Forces Politiques et Sociales disent «non» au départ précipité de la Monusco !

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Koloso Sumahili, mars 2005 à Kinshasa.

 

*Les forces politiques et sociales ont passé, au peigne fin, le discours du Président de la République sur l’Etat de la nation, prononcé le lundi 15 décembre 2014 devant le Congrès. C’était hier, jeudi 18 décembre 2014, au chapiteau «la Gloire divine », situé dans la commune de la Gombe. Cette déclaration, en rapport avec la situation politique de l’heure en RDC, a été lue par l’Honorable Koloso Sumaili, Président a.i du RCD/KML. Accompagné de quelques hauts cadres de cette famille politique dont Alain Mbaya, Président du Conseil National de l’UNC, Koloso Sumaili a, au nom des forces politiques et sociales, présenté les condoléances les plus attristées aux familles éprouvées, en particulier et à la nation congolaise, en général, suite à la disparition de plus de 320 personnes après le naufrage d’un bateau sur le lac Tanganyika au Katanga, dans la nuit du 13 décembre 2014.

 

S’agissant du départ des éléments des forces de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo, les forces politiques et sociales  disent «non» à ce qu’elles qualifient d’un départ précipité de ces casques bleus qui, selon l’orateur, n’ont pas encore fini leurs missions. Les forces politiques et sociales soutiennent l’hypothèse selon laquelle les éléments de la Monusco doivent continuer à soutenir les FARDC qui ‘‘n’ont pas réuni tous les moyens opérationnels pour sauvegarder la paix et la sécurité de la population congolaise’’. Aussi, ils devront permettre la garantie du processus électoral pour l’organisation des élections transparentes et certifier les résultats.

 

Réagissant à l’adresse du Chef de l’Etat devant les deux Chambres du Parlement, les Forces Politiques et Sociales constatent qu’au lieu de faire le bilan de sa gestion de 2014, le Président de la République a plutôt présenté, devant le congrès, le chapelet des bonnes intentions. ‘’Le Président de la République n’a pas pu dire un mot, ni donner sa position en rapport avec la fin de son mandat, ni aussi sur la révision de la Constitution, moins encore du calendrier électoral global et consensuel’’, a dit Koloso Sumaili.

 

Dépitées, les forces politiques et sociales soulignent que, qu’à écouter ce discours, le Chef de l’Etat a laissé entrevoir son souci de faire glisser le calendrier électoral au-delà  de 2016, notamment en disant que la CENI, pour organiser toutes les élections, a besoin d’une loi électorale qui sera débattu en session extraordinaire du parlement.

 

Au sujet du recensement, les Forces Politiques et Sociales estiment que le travail de l’ONIP prendra 3 à 4 ans.

De ce qui précède, les forces politiques et sociales demandent Députés nationaux, plus particulièrement à ceux de l’opposition, de ne pas prendre part aux séances ayant trait à la révision de la loi électorale ou de la constitution. ‘’Le peuple vous regarde et prendra ses responsabilité en temps opportun’’, a-t-il rappelé aux élus nationaux. Aussi, elles exigent la publication du calendrier électoral global par une CENI qui doit être  restructurée par consensus.

 

Se fondant sur les dispositions pertinentes de l’article 64 de la constitution, les Forces Politiques et Sociales exhortent la population congolaise à se mobiliser comme un seul pour résister contre ‘‘toute tentative de dérive’’.

Lecture sélective de l’histoire de la RDC

 

Lors de son allocution, le Président de la République avait parlé de quelques figures historiques de la RDC. Il avait cité, entre autres, Simon Kimbangu, Antoine Gizenga, Mzee Laurent Désiré Kabila, pour ne citer que celles-là. Réagissant sur ce point, les forces politiques et sociales constatent que le Président de la République n’a pas évoqué  MOBUTU et tant d’autres. Chose qui, selon elles, ne fait pas la cause de la cohésion nationale. ‘’Nul n’ignore qu’avec  MOBUTU, l’unité nationale et l’intégrité territoriale étaient assurées et personne ne pouvait oser se promener armée sur une portion de notre territoire. Plus grave encore, ne pas parler du père de la Démocratie, Etienne Tshisekedi qui, avec l’UDPS, avaient facilité l’entrée au pays et la prise du pouvoir par l’AFDL, cela relève d’une mauvaise lecture de l’histoire politique de notre pays’’, a-t-il expliqué.

 

Du débat sur la démocratie, les forces politiques et sociales pensent qu’il n’y a pas un débat politique, ni démocratique en RD Congo car, pensent-elles, il y a absence totale d’un cadre démocratique pour ce débat libre, étant donné que les institutions issues des élections ne jouissent pas du tout de la confiance de la population. ‘’Le débat démocratique ne peut s’exercer dans un pays où les marches pacifiques, les sit-in sont aspergés des bombes lacrymogènes, voire les médias privés fermés et les opérateurs politiques jetés en prison sur base de faux jugements’’, ont-elles dénoncé.

Un article de la Pros

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