RDC : Le gouvernement dément les allégations de rapatriement forcé et évasion des ex-rebelles du M23

0

mwamba1

par Erick Bukula

Bertrand Bisimwa leader de cet ancien groupe rebelle, avait adressé une lettre ouverte au chef du Bureau du Haut Commissariat des droits de l’homme de l’Onu dans laquelle il accusait Kinshasa de vouloir rapatrier de force ses ex-combattants cantonnés au camp militaire de Bihamba. Aussi, en début de semaine des informations avaient circulé faisant état de l’évasion, mardi dernier, d’un millier d’ex-rebelles congolais du M23 cantonnés dans ce camp d’Ouganda.

(Kinshasa)- Le coordonnateur du Mécanisme national de suivi (MNS) de l’Accord-cadre d’Addis-Abbeba, François Muamba Tshishimbi a déclaré jeudi 18 décembre dernier qu’il n’y a pas eu d’évasion des ex-rebelles du M23 réfugiés en Ouganda. Selon le coordonateur du MNS, les informations selon lesquelles prés d’un millier d’ex-rebelles M23 ont fui le camp Bihamba sont fausses. D’après lui il s’agissait plutôt d’un refus des réfugiés civils de ce camp d’abriter les ex-soldats.

« Entre 600 et 900 ex soldats du M23 se dirigeaient à pied vers le camp Bihanga où vivent près de 53.000 réfugiés congolais ayant fui la guerre dans leur pays, a expliqué Mr François Muamba, à leur arrivée, les réfugiés congolais ont été informés de forfaits commis par leurs anciens bourreaux ». Par conséquent les réfugiés du camp Bihanga « ont tous refusé d’accueillir ceux-là même qui ont massacré les leurs. Même le Haut commissaire pour les réfugiés (HCR) leur a dénié le droit de pénétrer dans le camp et les autorités ougandaises ont décidé de les ramener à Bianda où elles vont devoir identifier les combattants Congolais » a-t-il poursuivi.

S’adressant á la presse de son retour d’Ouganda où il effectuait une visite de travail, Mr Muamba a aussi contredit les déclarations du Chef Politique du M23, Bertrand Bisimwa, selon lesquelles le gouvernement du Grand Congo a tenté de rapatrier par force certains éléments du M23 cantonnés au camp militaire de Bihamba. Sur ce point, Mr Muamba a martelé : « Qu’on cesse de mélanger le tout. En tant que Gouvernement, on ne peut pas récupérer ceux qui refusent ». Puis d’ajouter « pour être rapatrié, il faut le vouloir, il faut le souhaiter. Il n’y a personne qui va être mis dans un avion par la force. Donc, je démens formellement toute allégation du type rapatriement forcé. Personne ne sera rapatrié par la force. Revient au Congo celui qui est congolais et qui souhaite revenir au Congo ».

Finalement, le coordonnateur du MNS a aussi voulu apporté des éclaircissements sur le retard enregistré dans le rapatriement des ex-rebelles. D’après lui la faute n’est pas a imputé au gouvernement mais plutôt aux formalités liées a l’amnistie. « C’est cette question d’amnistie. Ça n’a pas été facile ». A-t-il révélé. Puis d’ajouter « Il fallait attendre le mois de février 2014 pour voir cette loi être promulguée ». Mis à part cela, le retard se justifierait aussi par le fait que l’amnistie ne s’est pas faite en bloc, mais plutôt individuellement et par écrit.

Le rapatriement des éléments de l’ex-M23 dans la base militaire de Kamina intervient plus d’une année après les déclarations de Nairobi qui avaient mis fin aux pourparlers entre Kinshasa et le M23.

Un article de The Voice Of Congo

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here