RDC – Candidat de la MP pour 2016: Kabila va-t-il « choisir » entre Matata et Minaku ?

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« S’il y a un Congolais qui n’est pas surpris, c’est bien Joseph Kabila. C’est lui qui, a amené le peuple, par référendum, à adopter les dispositions constitutionnelles, du premier au dernier article. Il en est le garant, il les respecte et les fera toujours respecter. La surprise est grande, en revanche, pour ceux qui voudraient faire de la remise en question de cet article un fonds de commerce politicien ». Cette phrase a été prononcée par Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale, dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique. Par cette annonce, il coupait court aux rumeurs selon lesquelles Joseph Kabila allait se représenter en 2016.

Au finish, l’article 220 de la Constitution qui devrait permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat n’a pas été modifié. Tout comme l’alinéa 3 de l’article 8 du projet de loi électorale. Lequel alinéa prévoyait l’organisation du recensement général de la population comme condition à la tenue de l’élection présidentielle en 2016. Cette opération (qui a amené la population kinoise dabs la rue les 19, 20 et 21janvier 2015) était considérée par l’Opposition comme un piège tendu par le pouvoir pour obtenir le prolongement du mandat présidentiel. Maintenant que le chef de l’Etat, à moins d’un arrangement politique de dernière minute, ne va pas briguer un troisième mandat, la Majorité Présidentielle se voit dans l’obligation de présenter un autre candidat. Alors la question qui portera les couleurs de la famille politique du chef de l’Etat lors de la présidentielle de 2016 ? Malin, est celui qui répondra avec exactitude à cette question.

Deux noms cités

En attendant et selon des informations qui circulent dans certains milieux de la MP, certaine dernière plate-forme – sinon son autorité morale, Joseph Kabila – devrait choisir entre deux noms : Augustin Matata Ponyo et Aubin Minaku, respectivement Premier ministre et président de l’Assemblée nationale.
Il nous revient d’apprendre qu’une réunion préliminaire a eu dernièrement dans la ferme présidentielle à Kingakati à ce sujet. Les noms de deux personnalités citées ci-haut ont été évoqués, mais aucun consensus n’a été dégagé sur l’une de deux personnes. Du coup, l’autorité morale de la Majorité Présidentielle a demandé aux cadres de sa famille politique de continuer et de se décider lors du Congrès du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) qui doit avoir lieu avant la fin de ce mois de mars.
«De toutes lés façons, même si le chef de l’Etat attend le résultat de nos cogitations, je crois que le dernier mot lui reviendra quant au choix de la personne qui représentera son camp politique à la présidentielle de novembre 2016». avoue, sous le sceau de l’anonymat, un cadre du PPRD. Pour ce dernier, toutes les deux personnes – Matata et Minaku -sont valables pour porter les couleurs du camp présidentiel en 2016.

Moïse Katumbi en embuscade

Lorsque le 23 décembre 2014 Moïse Katumbi, président de l’Interfédérale du PPRD/Katanga et gouverneur du Katanga, monte la population de Lubumbashi – avec sa formule du «troisième penalty» qui devrait être refuse par les supports – contre le régime de Kinshasa, personne n’imaginait qu’il pouvait se rapprocher encore des tenants du pouvoir. Deux mois, Moïse Katumbi était reçu par le vice- Premier ministre et ministre de l’intérieur, avant de l’être discrètement par le chef de l‘Etat.Comment peut-on justifier le rapprochement rapide entre le gouverneur du Katanga et ceux qu’ils accusaient publiquement de vouloir tricher pour obtenir un troisième mandat. Selon certaines sources, il ne serait pas étonnant de voir Moïse Katumbi être intronisé, lors du Congrès du PPRD, comme candidat du camp présidentiel lors de la présidentielle de 2016.
Homme d’affaires avéré et devenu populaire grâce au TP Mazembe, la célèbre équipe de football qu’il dirige depuis une décennie, Moïse Katumbi serait considéré, par certaines cadres de la MP, comme celui qui pourra permettre aux kabilistes de garder le Palais de la Nation au lendemain de la présidentielle de novembre 2016.

Par Congo Nouveau

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