RDC – Affaire Chebeya: les parties civiles dénoncent des intimidations

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Pour les proches des victimes de l’affaire Chebeya, les policiers qui sont aujourd’hui dans le box des accusés sont des exécutants, mais pas les commanditaires, toujours en fuite.AFP PHOTO / FEDERICO SCOPPA
Pour les proches des victimes de l’affaire Chebeya, les policiers qui sont aujourd’hui dans le box des accusés sont des exécutants, mais pas les commanditaires, toujours en fuite.AFP PHOTO / FEDERICO SCOPPA

Les avocats des parties civiles sont la cible de menaces dans le procès des assassins présumés de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, dont la dernière audience a eu lieu le 31 août à la Cour suprême de Kinshasa. C’est la Voix des sans voix qui l’affirme. L’ONG congolaise de défense des droits de l’homme, à la tête de laquelle était Floribert Chebeya, dénonce également la rétention d’une partie des fonds destinés à payer les avocats.

Des SMS menaçants, des appels anonymes, des déclarations des avocats de la défense qui accusent les avocats des parties civiles de « combattre le pouvoir en place » en République démocratique du Congo… Autant d’intimidations que dénonce la Voix des sans voix en marge du procès des assassins présumés du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana le 1er juin 2010.

Des menaces sérieuses, qui « confirment la thèse que l’assassinat de Chebeya et de Bazana est un crime d’Etat », affirme Laurette Missanga Kalloubi, chargée de la communication de la Voix des sans voix (VSV). « Ces menaces se sont amplifiées depuis les dernières plaidoiries des avocats des parties civiles, au cours desquelles il a été fait état de certaines pièces du dossier n’ayant pas fait l’objet d’une instruction », précise-t-elle.

Fonds bloqués par le barreau

Autre problème évoqué par la Voix des sans voix : le blocage des honoraires des avocats des parties civiles par le barreau national. Ces fonds, offerts par l’ONG sud-africaine Ossissa, étaient de 30 000 dollars. Ils ont été versés sur le compte du barreau national. Mais après la procédure de premier degré, il reste 19 000 dollars, que le nouveau bâtonnier national ne serait pas pressé de libérer, selon VSV.

« Aujourd’hui, les avocats n’ont pas de moyens pour pouvoir saisir, multiplier les notes de plaidoirie et pouvoir les déposer, expose Dolly Ibefo, directeur exécutif de la Voix des sans voix. Nous allons nous retrouver avec des avocats qui n’ont pas encore déposé, parce que le bâtonnier national, donc le barreau national, a bloqué les fonds. »

Un article de RFI

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