Poutine a révélé une vérité dérangeante: ‘L’Occident n’existe plus’

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« La Russie n’a pas à s’inquiéter. Elle peut continuer à annexer des territoires et fournir des armes: personne ne réagira », écrit Marc Fiorentino de Monfinancier.com.

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont échoué à s’entendre sur de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie pour son rôle présumé dans la catastrophe du vol MH 17, malgré les efforts d’un certain nombre de pays de l’Europe de l’Est, du Royaume-Uni, et de la Suède. Pendant ce temps, la France s’apprête à livrer l’un des deux navires de guerre Mistral commandés par Moscou dans le cadre d’un contrat de 1,2 milliard d’euros…

Un avion civil a été abattu, et l’Europe ne parvient donc pas à trouver un accord. Récemment, les Etats-Unis avaient indiqué que l’utilisation d’armes chimiques en Syrie serait la ligne rouge à ne pas franchir. Mais lorsqu’il a été prouvé que ces armes avaient été effectivement utilisées, ils n’ont rien fait… « It’s a free world. Il n’y a plus de ligne rouge », résume Fiorentino.

Poutine a révélé une vérité qui fait froid dans le dos, à propos de l’Occident : il n’existe plus, écrit John Hulsman dans City A.M.. La distanciation croissante entre les Etats-Unis et l’Europe révèle que l’Occident n’est plus un acteur cohérent sur la scène internationale, capable d’atteindre une position commune, et de mettre en place des politiques conçues pour illustrer cette position. Tout le monde convient que Poutine ne respecte pas les règles du jeu, mais il n’y a pas de consensus sur la réponse à apporter. Hulsman conclut :

Cette anecdote désolante signifie que le pompier le plus important du monde n’est plus capable d’étouffer l’incendie ».

Le Frankfurter Allgemeine citait mardi un ancien conseiller du président Poutine qui a dit que l’économie russe s’effondrerait en 6 semaines si l’UE imposait des sanctions financières contre la Russie. Dans une interview donnée à l’agence de presse Itar-Tass, l’ancien ministre russe des Finances Alexeï Koudrine partage ce point de vue. Il affirme que des forces conservatrices ont saisi l’opportunité de la crise ukrainienne pour pousser le pays à adopter une ligne isolationniste, contraire aux intérêts des entreprises russes qui dépendent des marchés et des capitaux étrangers.

Clifford G. Gaddy et Barry W. Ickes de l’Institut Brookings sont également convaincus que les sanctions sont susceptibles de nuire à l’économie russe. Mais ils établissent une claire distinction entre les dommages économiques qu’elles vont infliger, et un potentiel changement de comportement de la Russie, qu’elles sont censées susciter.

« En d’autres termes, l’impact nous indique à quel point nous causons des dégâts. Mais l’efficacité dépend aussi de la capacité et de la volonté des Russes à endurer ces dégâts. Pour répondre à cette question, nous devons d’abord comprendre quelles sont les particularités de l’économie russe, et comment les Russes se sont comportés par le passé lors de périodes de difficultés économiques, et, secondement, les motivations des Russes pour le comportement que nous voulons changer. (…)

Mais si la motivation est  la défense des intérêts nationaux vitaux et la survie, la Russie, comme n’importe quel autre pays, aura recours à des produits d’importation de substitution, et à d’autres interventions encore plus radicales pour se défendre, quel qu’en soit le prix ».

 

Source : http://www.express.be/joker/fr/platdujour/poutine-a-revel-une-vrit-drangeante-loccident-nexiste-plus/206594.htm

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