Pour éviter le chaos en RDC: HRW pour le départ de Kabila à la fin de son mandat constitutionnel

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HRW avec kabila 2

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations Unies qui a effectué une visite de trois jours en RDC, Human Rights Watch (HRW) exhorte le président Joseph Kabila à se retirer à la fin de son mandat, afin d’épargner le pays d’une crise plus étendue, et appuyer les efforts visant à assurer sa sécurité ainsi que celle de sa famille après la présidence.

« Si le Président Joseph Kabila reste au pouvoir au-delà de son second et dernier mandat autorisé par la Constitution le 19 décembre, il existe un risque réel que des manifestations éclatent, et que les forces de sécurité répondent par un usage excessif de la force ; ce qui pourrait faire  sombrer le pays dans une violence et un chaos d’une ampleur considérable, avec des répercussions potentiellement explosives dans toute la région » , affirme Ida Sawyer, chercheuse senior à Human Rights Watch, dans cette correspondance.

Pour Ida Sawyer, le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait prendre des mesures pour éviter une crise de large envergure, en vue de mettre fin au harcèlement et à la répression tant de l’opposition politique que de la société civile, et pour empêcher la jeune et fragile démocratie du pays de s’effondrer.

« La date butoir du 19 décembre approchant rapidement, il est crucial d’agir rapidement et de faire preuve d’un leadership fort » , conseille Ida. HRW dit soutenir la feuille de route proposée par une coalition de 173 mouvements citoyens et groupes de défense des droits humains congolais et de la société civile sur la façon de surmonter la crise politique du pays.

HRW exhorte le Conseil de sécurité à apporter son soutien à un dialogue réellement inclusif pour atteindre un large consensus sur l’organisation de futures élections, afin de définir l’autorité de transition et mettre en place des mesures visant à veiller au respect du nouveau calendrier et de la liberté d’expression et de rassemblement pendant la période électorale.

Dans le cadre du mandat de protection des civils se trouvant sous la menace de violences physiques… dans le cadre des élections inscrit au Chapitre 7, les soldats de la paix devraient agir par anticipation, se déployer dans les zones à proximité de manifestations politiques pour aider à dissuader toute violence potentielle et être préparés à mettre leur  mandat pleinement en œuvre.

L’organisation exhorte aussi la MONUSCO à déployer un plus grand nombre de soldats de la paix dans les zones susceptibles de voir des actes de violence politique éclater, y compris à Kinshasa.

L’ONG américaine estime que le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) devrait être impliqué dans le processus de décisions, afin de déterminer à quel moment et à quel endroit les troupes de police et militaires devraient se déployer pour protéger au mieux les civils en danger.

HRW prie également la MONUSCO à mettre en place des plans détaillés pour protéger les activistes, les défenseurs des droits humains, les journalistes et les politiciens en danger, et à s’assurer que toutes les entités de la Mission sont prêtes et disposées à mettre ces plans en exécution.

Par Godé Kalonji

Avec Tempete des Tropiques

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