Malgré les efforts diplomatiques déployés par Kinshasa : Encore des RD-Congolais chassés de Brazzaville

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Par conséquent, le bateau qui fait la navette entre les deux rives du fleuve Congo n’a pas pu être déchargé, car les bagagistes comptent parmi les expulsés.

Alors que Kinshasa venait de dépêcher, il y a peu, à Brazzaville, son vice-ministre de l’intérieur, pour avoir des explications claires sur le refoulement brutal et inhumain des Congolais de la RDC, voilà que mercredi 16 avril 2014, une centaine d’autres ressortissants rd congolais résidant à Brazzaville, composés pour la plupart de bagagistes, ont été à nouveau expulsés.

Selon leurs témoignages, ils ont regagné Kinshasa en catastrophe à bord du bateau Ikanda de la Société congolaise des transports et ports (Sctp), ex Onatra, laissant ainsi leurs dépendants de l’autre coté de la rive du fleuve Congo. Quelques uns d’entre eux affirment pourtant détenir des documents réguliers délivrés par les autorités du Congo Brazzaville par rapport à leurs séjours. Les premières conséquences de cette expulsion se sont fait sentir au niveau du beach Ngobila car ce bateau Ikanda a fait deux tours le même mercredi, comme d’habitude, entre Kinshasa et Brazzaville, mais sans que la grande partie des marchandises de fret ne soit déchargée. Ce qui n’a pas plu aux commerçants qui font la navette entre les deux capitales pour acheter et revendre leurs produits. Comme lors de la première vague d’expulsés, les bagagistes kinois ont dénoncé le mauvais traitement dont ils ont été victimes lors de leur refoulement. Un d’eux a d’ailleurs accusé le général Ndenge d’être à la base de cette expulsion, préférant que ses “frères “ du Congo-Brazzaville travaillent plutôt à la place des Kinois qu’il qualifie de « gangsters ». Les refoulés sollicitent l’implication du gouvernement de la République démocratique du Congo pour mettre fin à ces actes qui va à l’encontre de l’hospitalité légendaire qui a toujours caractérisé les habitants des deux villes les plus rapprochées du monde.
Mais déjà, lors de son dernier point de presse tenu la semaine dernière à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, avait soutenu qu’une commission mixte Kinshasa-Brazza devait être créée pour organiser le retour, en toute dignité, des Congolais de la RDC en séjour irrégulier à Brazzaville, et mener également des enquêtes pour punir les auteurs des violations graves ayant entaché l’expulsion de ces compatriotes.
Alors que rien n’est encore fait dans ce sens, voilà que Brazzaville vient de récidiver en se comportant de la même manière décriée par Kinshasa.

D’ailleurs, par rapport à cette situation, une question orale a été adressée au ministre de l’intérieur par un député national pour des éclairages. A cette occasion, les élus du peuple ont recommandé à l’exécutif congolais de rendre à Brazzaville la monnaie de sa pièce.

Sans pour autant le souhaiter, si cette situation aboutissait à un conflit diplomatique, la RD Congo enrichirait sa liste d’ennemis qui est déjà bien fournie par ses voisins de l’Est. L’Angola déjà, au Sud-ouest, manifeste depuis un certain temps une attitude antipathique vis- à-vis de la RDC. Le voisin du Nord est en guerre, avec toutes les conséquences que cela peut causer sur le plan humanitaire et sécuritaire. Si les Congolais n’ont plus d’amis à l’Ouest, l’asphyxie risque de se faire sentir directement auprès de la population. Car des transactions commerciales se font régulièrement dans les deux rives du fleuve Congo pour le bien des deux populations obligées de vivre ensemble.

LEFILS M.

Source : La Tempete des Tropiques

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