Lesotho : La confusion persiste après la fuite en Afrique du Sud du Premier Ministre par crainte d’un coup d’état.

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Maseru

par Erick Bukula

Difficile de prédire qui actuellement contrôle la petite nation enclavée dans le territoire sud africain. Les 2 millions d’habitants du Lesotho vivent un moment de grande incertitude avec pratiquement pas de gouvernement.

Le Premier Ministre du Lesotho Thomas Thabane, est actuellement en fuite en Afrique du Sud d’où il a déclaré avoir échappé à un coup d’état de l’armée qui s’était déployée dans la capitale Maseru dans la matinée du samedi 30 août dernier.

“Je suis arrivé en Afrique du Sud ce matin et je ne repartirai que lorsque ma vie ne sera plus en danger” a déclaré le PM Thabane après avoir qualifié sa destitution d’illégale car, dit-il : j’ai été évincé non par le peuple mais par les forces armées.

Des affrontements à l’arme légère ont opposé l’armée nationale à la police royale dans la matinée du samedi à Maseru. L’armée y a pris le contrôle du quartier général de la police, des principaux buildings du gouvernement et a brouillé les transmissions radio et téléphoniques.

Les responsables militaires ont rejeté les allegations d’un coup d’état comme sans fondement. L’armée a déclaré que son incursion avait pour objectif de désarmer des policiers qui voulaient fournir des armes à des manifestants.

Une position soutenu par le vice Premier Ministre Mother Joa Metsing. “Je ne serais plus vice-Premier ministre; le premier ministre ne serait plus le Premier ministre si un coup d’Etat [avait] eu lieu” a pointé le vice-Premier tout en ajoutant que les militaires ont déjà regagné leurs casernes.

Mais l’Afrique du Sud a confirmé la thèse d’une tentative de coup d’état et a jugé que cette intervention militaire est intolérable.

Depuis la suspension du Parlement, en juin dernier, par le PM Thabane, la tension était montée d’un cran dans le royaume et le vice PM avait promis de monter une coalition pour déposer le PM.

Plus récemment, le PM avait suspendu un chef de l’armée, le général Kennedy Tlali Kamoli, une suspension qu’avait rejeté l’armée. Pour beaucoup d’observateur, ceci serait la cause derrière l’intrusion des militaires.

Depuis son indépendance en 1966, le royaume du Lesotho a régulièrement connu des coups d’état, l’actuelle gouvernement est une fragile coalition en place en 2012.

Un article de The Voice Of Congo

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