Le pasteur Mukungubila brièvement détenu par la police sud africaine.

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Mukungubila

Paul-Joseph ou plutôt Gédeon Mukungubila, le pasteur qui avait beaucoup fait parlé de lui en décembre 2013 suite à une tentative de coup d’état mené par des jeunes gens qui déclaraient être sous sa commande, a refait surface dans le fil de l’actualité; cette fois-ci pour avoir dû faire face, bien que brièvement, à la justice Sud Africaine.

Dans la matinée de la journée du jeudi 15 mai dernier, des éléments lourdement armés de la police Sud Africaine, accompagnés des agents de l’Interpol (Police Internationale) ont fait irruption à la résidence du pasteur, situé à Mondeor, au Sud-Est de la ville de Johannesburg.

Les policiers ont interpellé le pasteur et l’ont gardé en détention pendant quelques heures avant de le faire comparaître devant la cour d’instance de Johannesburg.

La cour a décidé de la remise en liberté sous caution de Mukungubila mais l’a placé sous haute surveillance policière.

La présence des élements de l’Interpol dans cette opération suggère que l’arrestation du pasteur est en connexion avec le mandat d’arrêt international émis par la police internationale sur une plainte de la RDC. Cette dernière s’était fait suivre d’une demande d’extradition de Mukungubila en RDC.

Une extradition qui serait un enfreint à la loi si jamais elle prenait place à en croire les déclarations de Me Ashraf Essop, l’Avocat-Conseil du pasteur.

“Ils ne peuvent pas l’extrader, c’est illégal, car il bénéficie d’une protection provisoire et a le droit de rester dans le pays” a déclaré Me Essop aux journalistes de l’AFP amassés devant la cour après la remise en liberté du pasteur.

L’avocat a aussi précisé que la demande d’asile de Mukunbila a été faite en bonne et due forme, et que son client a déjà reçu un récépissé; document prouvant que le détenteur a déposé une application de demande d’asile et qui peut servir provisoirement comme titre de séjour.

A titre de rappel, le 30 décembre dernier, différents sites stratégiques, notamment des aéroports, des provinces de Kinshasa, Katanga et Maniema avait étaient brièvement assiégés par des vingtaines d’hommes légèrement armés et arborant des T-shirts avec l’effigie du pasteur Mukungubila, sous ordre duquel ils se revendiquaient être.

Les forces de sécurité avaient trés vite régagné le contrôle des ces sites parmi lesquels figurait le siège de la RTNC (la Chaine Nationale). Plusieurs des prétendus putschistes(ils déclaraient vouloir instaurer le pasteur comme “roi” du pays) avaient été tués ou capturés.

Quelques jours plus tard, la résidence du pasteur au quartier Golf de Lubumbashi avait été prise d’assaut par les forces de l’ordre sans pouvoir capturer Mukungubila. Ce dernier est depuis lors porté disparu bien que certains membres de sa famille avaient été repérés en Zambie.

Paul Mukungubila retournera à la barre le 15 juillet prochain selon les dires de son avocat sud africain.

Erick Bukula

Voice Of Congo

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