La Guerre? Des camions bourrés d’armes et de munitions entreposés au Camp Kokolo

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Des camions de fabrication russe sur la route de Matadi. Destination : Camp Kokolo

Selon des sources sécuritaires, plusieurs camions de fabrication russe, munis de bâches de couleur blanche, ont été débarqués mardi 19 juillet d’un navire au Port de Boma, au Bas Congo. Ces véhicules, revêtus du logo “OR” (Office des routes), sont destinés à l’armée. Ils ont été aperçus le lendemain mercredi au moment où ils pénétraient dans l’enceinte du Camp Kokolo à Kinshasa. Cette caserne abrite la Base logistique des Forces armées congolaises (FARDC). A en croire ces sources, les dits véhicules transportaient des caisses d’armes et des munitions. Une enquête indépendante paraît nécessaire pour confirmer ou infirmer cette information.

A quelques cinq mois de l’expiration de son second et dernier mandat (le 19 décembre prochain), le président sortant “Joseph Kabila” ne fait plus mystère de sa volonté d’affronter ses opposants qui ne demandent rien d’autre que le respect de la Constitution. L’homme est décidé à vendre chèrement sa peau. Aussi, prépare-t-il “l’apocalypse”.

Après avoir déployé des chars dans l’ancienne province du Katanga et des armes non-létales à travers les provinces, “Joseph Kabila” vient d’acquérir non seulement des véhicules de transport des troupes mais aussi des armes et des munitions.

Des témoins ont assisté, mardi 19 juillet, au départ de plusieurs véhicules du Port de Boma. Destination : Camp Kokolo. Pour camoufler cette opération mafieuse, les camions ont été affublés du logo “OR” de l’Office des routes. Un camouflage qui n’a trompé personne. Les engins utilisés par cet office sont généralement des camions bennes pour le transport notamment des caillasses et du sable.

L’arrivée de cet arsenal dans la capitale marque la volonté de l’actuel locataire du Palais de la nation d’anticiper l’échec annoncé du “dialogue politique national inclusif”. En cause, le caractère inconciliable des exigences des parties.

Pour le “clan kabiliste” dit “majorité présidentielle” (MP), “Joseph Kabila” doit rester à la tête de l’Etat jusqu’à l’installation effective du Président élu. La MP seule semble avoir la “maîtrise” du calendrier électoral. Un avis que le “Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement” considère tout simplement inadmissible.

La coalition présidée par Etienne Tshisekedi wa Mulumba l’a dit avec force lors du conclave organisé du 8 au 10 juin à Genval. Outre l’exigence de voir la CENI (Commission électorale nationale indépendante) convoquer le scrutin pour l’élection du Président de la République le 19 septembre prochain, les participants à ces assises “ont pris acte de la fin du deuxième et dernier mandat de Monsieur Kabila Kabange le 19 décemnre 2016 à minuit et “salue son départ du pouvoir le 20 décembre 2016 à 0h00”.

On le voit “Joseph Kabila” reste sourd aux appels et exhortations de la communauté internationale.

En janvier dernier, le ministre belge des Affaires étrangères, le libéral francophone Didier Reynders, avait invité le chef de l’Etat congolais “à assurer une alternance démocratique et pacifique au sommet de l’Etat, au terme de son second mandat qui s’achève en décembre 2016”. Le chef de la diplomatie belge l’a fait lors de l’ouverture des “journées de contact diplomatique” des chefs des missions diplomatiques belges à l’étranger.

Selon des sources, lors de son bref séjour à Kinshasa, fin avril, Reynders aurait “encouragé” le président sortant congolais à faire une “déclaration solennelle”, au mois de septembre, indiquant de manière univoque qu’il n’est pas candidat pour un troisième mandat. “Joseph Kabila devrait, à l’issue de cette annonce, présenter son dauphin”, dit-on.

A l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Congo-Kinshasa, le président Barack Obama avait adressé un “message de vœux” à “Kabila”. Le chef de l’Administration US clamait son soutien au “premier passage pacifique et démocratique imminent du pouvoir” au Congo-Kinshasa. “Nous attendons avec impatience nos relations futures avec une RDC stable “, soulignait-il.

Alliant le bâton et la carotte, les autorités américaines ont dit haut et fort leur volonté d’infliger des “sanctions ciblées” aux personnalités congolaises qui menacent non seulement la “jeune démocratie” mais aussi la paix et la sécurité. Le général Célestin Kanyama Tshishiku est le premier à être “frappé”. Selon des sources, le patron de l’Agence nationale de renseignements (ANR), le tout-puissant Kalev Mutondo pourrait figurer dans une seconde liste. Il en serait de même de la “vénérable” Jaynet.

On le voit, “Joseph Kabila” et les pseudo-nationalistes de gauche qui l’entourent ont opté pour l’épreuve de force à l’image du Burundais Pierre Nkurunziza et ses oligarques. Le “raïs” risque de se tromper énormément. Il pourrait apprendre à ses dépens que le Congo-Kinshasa n’est pas le Burundi…

B.A.W

© Congoindépendant 2003-2016

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