Katumbi: «Le Congo n’est pas la propriété privée d’un homme ou d’un groupe d’individus»

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MOISE KATRUMBI

Moïse Katumbi continue son lobbying aux Etats-Unis. Il a plaidé la cause de la RDC, mardi dernier, devant Atlantic Council, un puissant think tank américain. Son message : « les Etats-Unis doivent aider les Congolais à vivre leur première alternance pacifique et démocratique rapidement».

Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, ne rate pas d’occasion de plaider la cause de la République démocratique du Congo. Au moment où aux Etats-Unis, la Maison Blanche s’apprête à accueillir, dès le 20 janvier 2017, le nouveau président élu, Donald Trump, dans différentes villes américaines, on se mobiliser pour parler le plus possible de la RDC. C’était le cas mardi 28 novembre à Washington au Congrès américain. Simultanément, à Atlantic Council, le puissant think tank américain, Moïse Katumbi était convié à une table ronde sur la RDC.

Condamné à un exil forcé en raison d’une décision partisane de la justice congolaise, Moïse Katumbi est très actif depuis l’Occident, au moment où, en RDC, ses alliés du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement sont sur tous les fronts pour faire entendre leur voix.

A Washington, le passage de l’homme de «3ème penalty » n’est donc pas passé inaperçu. A Atlantic Council, Katumbi a épaté son auditoire, rapportent des témoins présents à cette table ronde.

S’il adhère à la démarche de la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo) qui cherche par tous les moyens à rapprocher la majorité au pouvoir et le Rassemblement, Moïse Katumbi estime que ce n’est pas une raison de relâcher la pression vis-à-vis du pouvoir en place à Kinshasa. « Le Congo n’est pas la propriété privée d’un homme ou d’un groupe d’individus, mais le bien commun d’un peuple qui ne tolérera jamais qu’une dictature s’installe encore», a déclaré sans détours Moïse Katumbi.

Relayé par le site politico.cd, Katumbi a été plus explicite. «Je privilégie le dialogue avec la Cenco, mais s’il n’y a pas d’accord, le peuple va récupérer le pouvoir et faire appliquer notre Constitution. Le peuple congolais va libérer le pays, car nous ne pouvons accepter qu’un groupe s’éternise au pouvoir et Continue à maltraiter le peuple congolais (…). Ce n‘est pas à moi de décider (que Kabila reste au pouvoir). La Constitution est très claire là-dessus. Pour sauver le pays, la Cenco consulte en ce moment le Rassemblement, les forces vives et la Majorité présidentielle pour trouver un compromis ». Il ne se montre pas naïf. Loin de là. « S’il n’y a pas de consensus, promet-il, nous allons faire respecter la Constitution. Le 19 décembre, Joseph Kabila ne sera plus président de la République ».

Son exil forcé n’a nullement entamé son moral. Il ne l’a pas non plus dissuadé à poursuivre son combat politique par la non-violence. « Je suis un homme pacifique, on veut éviter le sang qui e trop coulé depuis deux ans en RDC. Qui est l’auteur du sang qui coule ? Aux Congolais de me répondre. Nous n’allons pas nous laisser faire parce qu’on a tué », a-t-il indiqué. Cependant, pour éviter que le pays ne sombre dans un désordre indescriptible, il tend une fois de plus la main à la communauté internationale. « Nous demandons plus de sanctions et que l’UE et les Etats-Unis puissent accélérer leurs mesures (…).

J’appelle la communauté internationale à tout faire pour ancrer la RDC dans la démocratie pour la stabilité de l’Afrique et du monde », a plaidé Katumbi devant Atlantic Council. Plus que tout autre pays occidental, a rappelé Katumbi, les Etats-Unis « doivent aider les congolais à vivre leur première alternance pacifique et démocratique rapidement ».

Fondé en 1961, l’Atlantic Council (Conseil de l’Atlantique) se proclame « cercle de réflexion atlantiste influent auprès de l’OTAN. L’Atlantic Council publie des documents favorables à la coopération transatlantique et internationale. Il déclare encourager ainsi le libre-échange entre les deux continents et, dans une moindre mesure, avec le reste du monde. Selon sa charte, l’Atlantic Council est, depuis sa création, une institution no partisane, avec des membres modérés de deux tendances « gauche et droite ». En dépit de ses connexions, le Conseil se dit indépendant du gouvernement des Etats-Unis et de l’OTAN.

L’une des spécialités de l’Atlantic Council est ta mise en place de tables rondes qui ont actuellement pour objectif de convaincre de la permanence du leadership des Etats-Unis dans un monde souvent qualifié de « post occidental».

Par LE POTENTIEL

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