États-Unis : La Chine, l’Egypte et l’Iran accusent les États-Unis de violation des droits humains à Ferguson.

0

violence-erupts-ferguson-missouri

par Erick Bukula

 

La tension a beau avoir diminué en intensité dans la ville américaine de St Louis, ces 10 jours de violences déclenchées par le meurtre d’un adolescent noir par un policier blanc, ont permis à certains pays, souvent pointés du doigt par Washington pour violation de droits de l’homme, de prendre une douce vengeance.

Contrairement à celles des nuits précédentes, les démonstrations du mardi 19 août dernier ont été pour la plupart pacifiques à Ferguson, cette banlieue de St Louis qui, depuis plus de 10 jours, a été la scène des  manifestations violentes.

Un retour au clame relatif donc en dépit du fait que, le même mardi, un autre jeune noir de 23 ans a été abattu par deux policiers dans la même ville de St Louis.

Cela dit, cet incident, qui a attiré l’attention de la communauté internationale, a constitué une opportunité de représaille pour certains pays souvent critiqués par le gouvernement américain pour violation des droits de l’homme.

L’un de ces pays est l’Iran dont le leader suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei a, dans un communiqué publié le lundi dernier, qualifié les États-Unis d'”égoïste et peu fiables” faisant aussi référence au “feu vert des États-Unis aux crimes d’Israél”

S’il est peu étonnant d’entendre des telles critiques de la part de l’Iran, une des “bêtes noirs” de l’Amérique, il est pourtant surprenant que des propos similaires proviennent de l’Égypte, un pays qui reçoit une aide militaire annuelle de plusieurs millions de dollars de la part de l’Oncle Sam.

Dans une déclaration faite le mardi dernier, le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shukri, a exhorté aux États-Unis d’exercer la “retenue dans le traitement des manifestations à caractère racial”.

Ironiquement c’est le même language qu’avait employé les Etats-Unis contre l’Égypte lors de la répression contre les protestateurs islamistes l’année dernière.

Le ministre égyptien a ajouté que son pays payait beaucoup d’attention à “l’escalade de protestations et de manifestations dans la ville de Ferguson et les réactions à celles-ci”.

La Chine, qui est souvent tombé dans le collimateur de Washington et l’Occident en général pour ses nombreux abus des droits de l’homme, a aussi pris plaisir à retourner la faveur. Le journal pro-gouvernemental Xinhua a publié un commentaire pointant au fait que “l’incident de Ferguson démontre une fois de plus que même dans un pays qui a, pendant des années essayé de jouer le rôle de juge et défenseur international des droits humains il reste beaucoup d’amélioration à faire”.

Les critiques ne se sont pas limités à ces 3 pays : la Syrie a accusé la police de Ferguson de racisme et de pratique oppressive. Mais dans un tournant étrange, la Russie, qui ne rate aucune occasion pour fustiger son ennemi du temps de la guerre froide, n’a jusque là rien dit.

Pour rappel, depuis le 09 août dernier, la banlieue de Ferguson, St Louis, dans l’état du Missouri, est secouée par des violentes émeutes suite à la mort d’un jeune noir de 18 ans, Michael Brown, abattu dans des circonstances suspectes par un policier blanc.

Un article de The Voice Of Congo

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here