Clement Kanku parmi les commanditaires des violences au Kasaï : L’enquêteuse de l’ONU tuée au Kasaï en avait des preuves

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Des élements retrouvés dans l’ordinateur de Zaïda Catalan, enquêteuse de l’ONU tuée au Kasaï en avril dernier mettent en cause l’ancien ministre de la coopération au développement, Clement Kanku dans les violences qui sevissent dans les provinces du Kasaï. C’est ce que révéle un article du journal américain The New York Times.

Parmi les 130 documents qui auraient été trouvés dans l’ordinateur de Zaïda Catalan figurent des enregistrements sonores dans lesquels on peut ecouter l’ancien ministre s’entretenir avec l’un de ses subalternes sur des attaques qu’ils auraient menées avec succès dans la region. Entre autres “la mise en feu” de la ville de Tshibumlu, une attaque contre une prison locale. Des attentats ciblés contre un colonel et d’autres officiers de l’armée.

Le quotidien américain a même publié l’extrait du transcript d’une conversation entre Mr Kanku et son lieutenant :

Subalterne : “Nous avons mis en feu Tshimbulu“

Clement Kanku : “C’est une bonne chose que nous avons tout brulé; C’est une bonne nouvelle”.

Subalterne : “Le colonel est dans sa maison et nous allons brûler la maison pour qu’il brûle à mort”.

Clement Kanku : “Avez vous tué les garde-corps du colonel?”

Subalterne : “Oui, nous avons battu les gardes-corps du colonel des batons”.

Des sources citées par le New-York Times affirment que Mr Kanku était au courant que Mm Catalan possedait les enregistrements. Une rencontre était même prévue entre les deux dès que l’enquêtrice de l’ONU retournerait du Kasaï.

Toujours selon le même journal, après avoir nié tout contact avec les deux enquêteurs de l’ONU, l’ancien ministre aurait finalement admis avoir parlé avec eux.

L’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan ont été tués en mars dernier alors qu’ils enquêtaient sur de possibles violations des droits de l’homme commises dans les Kasaï. En fin avril, les autorités congolaises ont rendu public une video qui montrait le meurtre des experts par des hommes arborant des bandeaux rouges.

Pour le regime, cela prouve à suffisance que les miliciens Kamwena Nsapu sont auteurs du double meurtre.

Un article de Voice Of Congo

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