Charnier de Maluku: Mukungubila implore la communauté internationale de stopper le “génocidaire” Kabila avant que l’irréparable n’advienne

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MUKUNGUBILA1

par Erick Bukula

(Johannesburg) – L’opposant en exile Joseph Mukungubila n’a pas pu garder son silence face à la découverte, la semaine dernière, d’une fosse commune à Maluku (à 80 km à l’est de Kinshasa) contenant 421 corps. Dans sa lettre ouverte publiée sur le site Mukungubila.com et adressée à ses compatriotes et à la communauté internationale, le prophète Mukungubila a exprimé son regret quant au silence de la communauté internationale face aux massacres dont, dit-il, est victime la population du Grand Congo.

« Faudra-t-il encore attendre cette paix lorsqu’il(Kabila) aura exterminé 20 millions ou 30 millions de Congolais ? s’est indigné celui qu’on appelle le prophète de l’Eternel. Puis d’ajouter : Et ce cauchemar que les Congolais sont en train de vivre, ne saurait-il pas attirer l’attention de la communauté internationale ?

Victime lui-même d’un acharnement du pouvoir de Kinshasa, Mukungubila avait vu plus d’une centaine de ses partisans se faire massacrer par les forces de l’ordre à Lubumbashi en décembre 2013. Ce qui l’amène à estimer à 750 morts les nombres de citoyens congolais qui aurait périt à la main de leur gouvernement depuis décembre 2013.

Cela dit, le prophète réitère son appel à la communauté internationale, qui est censée aider la population congolaise, de venir en aide à celle-ci avant que l’irréparable n’advienne. En parlant d’aide, l’opposant en exile sous-entend l’arrestation du président Joseph Kabila, qu’il traitre de génocidaire, mais aussi de ses ministres, particulièrement le porte-parole du gouvernement Mende qui, dans un point de presse, avait déclaré que certains morts dans la fosse commune sont des indigents. Des propos que Mukungubila trouve écœurant et méprisant à l’égard du congolais.

Depuis quelques semaines la découverte de cette fosse commune défraye les chroniques en RDC. L’opposition politique et la société sont convaincues qu’elle contient les corps des victimes du soulèvement populaire de janvier dernier contre la modification de la loi électorale mais selon les autorités de Kinshasa, parmi ces 421 corps figurent 300 mort-nés ou fœtus, 23 corps abandonnés, 34 indigents et 64 personnes non identifiées – enterrés là pour désengorger la morgue générale de la capitale.
Plusieurs appels ont été faits en faveur d’une enquête indépendante, par les membres de la communauté internationale, notamment par la Belgique et l’Union Européenne. Cette dernière a même envoyé une délégation des députes à Kinshasa. Déjà, une enquête judiciaire a été ouverte sur la fosse commune à la demande du Bureau conjoint de l’ONU pour les droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC. Les autorités se sont engagées à exhumer les corps si besoin.

Un article de Voice Of Congo

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