Angola : Grâce au népotisme, Dos Santos fait de sa fille la 1ère femme milliardaire en Afrique

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Depuis le début en 1982 de la publication des milliardaires en dollars au monde par le magazine américain Forbes, c’est la première fois qu’une africaine figure dans cette liste des barons.

La nouvelle membre du club des milliardaires n’est autre qu’ Isabel Dos Santos, la fille du président angolais Eduardo Dos Santos. Elle est mariée au congolais Sindika Dokolo, fils d’Augustin Dokolo, le fondateur de la Banque de Kinshasa en RDC.

Selon Forbes , elle a forgé sa fortune évaluée à 3 milliards de dollars en faisant des investissements dans le secteur financier, minier, agriculture, dans l’exportation, la pêche en Angola et dans l’ex-puissance coloniale le Portugal.

Une question se pose toutefois : Comment elle est parvenue à bâtir un empire de 17 compagnies étant donnés ses échecs dans la gérance de son premier business qui n’était q’un simple restaurant, le Miami Beach?

Le népotisme, le favoritisme et la corruption en sont pour beaucoup dans l’ascension éclaire de la “princesse” d’Angola au rang de milliardaire. En effet ; La quasi totalité de ses actions ont d’abord appartenu au gouvernement avant d’ aboutir dans ses mains par des processus très flous.

Plusieurs sociétés privées dont elle est soit fondatrice ou co-fondatrice ont pu acheté des actions dans des grandes companies de l’état par voie des contrats et décrets signés et approuvés par le conseil des ministres, un organe gouvernementale chapeauté par son père, le président.

Toute société étrangère voulant faire du business en Angola devraient céder une partie d’elle aux entreprises locales, ces dernières étant pour la plupart des sociétés appartenant entièrement ou partiellement à Isabel Dos Santos.

Comme pour example, la société publique Endiama, en charge de l’exploitation du diamant avait été forcée par le président Dos Santos en 1999, de privatiser ses concessions est devenir Ascorp. Un quart des concessions d’Ascorp a été acheté par la société Trans African Investment Services qui appartient à Isabel.

Après la privatisation du secteur de télécomunication en 1999, la seule société privée a obtenir une licence était Unitel, une compagnie co-fondé par Isabel. Avec plus de 9 millions d’abonnés, Unitel a amassé une fortune énorme grâce au boom dans le secteur à l’époque.

La Banque BIC fondée par Isabel et le milliardaire portugais Americo Amorim a bénéficié de plusieurs contrats lucratifs impliquant l’empreint de plus de 450 millions de dollars à l’état angolais et 350 millions au secteur privé.

Les actions dans la cimenterie Nova Cimangola, qui jadis appartenaient à l’état angolais sont maintenant entre les mains de la compagnie Ciminvest, contrôlé aussi par la fille du président.

Toute ces machinations ont été rendu possible par le haut niveau de la corruption et l’opacité dans la gouvernance du pays. En effet l’Angola est 157ème sur 176 pays dans l’index de transparence de Transparency International.

La grandeur de la fortune amassée par Isabel au fil des années peut justifier pourquoi elle avait dépenser 4 millions de dollars pour une banquet de 800 personnes à l’occasion de son mariage au congolais Sindika en 2002

Isabel n’est pas le seul enfant à bénéficier de la générosité de Dos Santos, son frère José Dos Santos est responsable d’une des télévisions nationales, un autre frère José Filemoma de Souza Dos Santos a récemment été placé en charge d’un fond d’investissement de l’état de plusieurs milliards de dollars.

Ce pillage systématique des fonds de l’états angolais pourrait expliquer pourquoi bien que la croissance économique est élevée; 11.6% entre 2002 et 2011, la majorité des angolais vivent encore avec 2 dollars par jour.

Erick Bukula

Voice Of Congo

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