Alors qu’un nouveau 1er ministre a été nommé depuis le 17 nov: Kabila prolonge le règne de Matata Ponyo

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Le Chef de l’Etat réduit du coup la marge de manœuvre de Samy Badibanga Ntita

Du 17 novembre 2016 au 06 décembre 2016, cela fait exactement 19 jours depuis que le nouveau Premier ministre issu de l’accord de la Cité de l’Union africaine a été nommé par Joseph Kabila. Depuis lors, le gouvernement sortant expédie les affaires courantes, sans limite des compétences !

Le Premier ministre sortant, Matata Ponyo Mapon, a lui-même donné l’exemple avec la nomination de ses proches collaborateurs à la tête des principales régies financières du pays. Les Ministres sortants à leur tour, font aussi des choses à leur manière.

Quoiqu’ayant touché la totalité des leurs indemnités de sortie, les membres de l’équipe gouvernementale dite Matata Ponyo laissent penser à la cité comme dans la ville haute qu’ils ne sont pas épargnés par le démon de la cleptomanie devant la longueur des affaires courantes qu’ils expédient.

Et pourtant, il y a des limites que l’autorité qui expédie les affaires courantes ne devait pas franchir. Matata Ponyo, l’ancien premier ministre dont le bilan vanté par le Chef de l’Etat dans son discours sur l’état de la nation a beau inviter son successeur à la Primature pour prendre contact avec lui.

Ce dernier donne l’impression de ne pas avoir les coudées franches. Samy Badibanga, pour ne pas le citer, risque de se retrouver devant un grand trou difficile à combler.

C’est d’ailleurs du déjà vu en RDC, alors Zaïre, lorsque le Premier Ministre sortant, Nguz-A-Karl-I-Bond avait quadruplé les salaires des éléments des Forces armées zaïroises (FAZ) avant de léguer à son successeur Etienne Tshisekedi, nommé Premier ministre, un cadeau « empoisonné ».

Les hommes en uniforme ayant compris la farce avaient demandé au Premier ministre entrant de continuer avec l’ancien solde, quoiqu’insignifiant, jusqu’à ce qu’il aura réuni des moyens pour un nouveau barème salarial raisonnable.

A l’allure où vont les choses, Samy Badibanga risque de se retrouver avec une marge de manœuvre réduite comme peau de chagrin. Pourtant, le nouveau Premier ministre a pour mission principale d’organiser les élections dans un délai relativement court. Sans oublier la mission d’améliorer tant soi peu les conditions sociales des Congolais dont la misère est devenue une seconde nature.

Avec quel moyen, se demande-t-on, le Premier ministre entrant va-t-il remplir correctement cette mission ? Pas du tout aisé de répondre à cette préoccupation lorsqu’on sait qu’avec la nouvelle mise en place dans les régies financières, la main mise sur la haute finance de la République lui fera indubitablement défaut.

Lorsqu’il aura échoué, comme première conséquence, les élections ne seront pas organisées. Le cercle vicieux risque de ne pas s’arrêter là.


Par GO
Avec Tempete des Tropiques

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