Afrique du Sud : Énième ajournement du procès des congolais présumés putschistes.

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Prés d’une année et demi n’a pas été suffisant pour préparer le procès des 20 congolais poursuivis par la justice sud africaine pour tentative de coup d’État contre Kinshasa. En tout cas telle est la conclusion à tirer de l’énième ajournement de l’ouverture de ce procès.

Comme en était fixé le rendez-vous, c’est le lundi 21 juillet dernier que les 20 accusés ont comparus une fois de plus devant la justice sud-africaine. Mais la séance a aussi tôt été reportée pour le lundi 28 juillet prochain.

C’est sur accord des deux parties que la séance a été ajournée, l’accusation ayant besoin de plus temps pour finir sa préparation mais aussi une plainte introduite par la défense devra tout d’abord être investiguée par les autorités avant l’ouverture du procès.

La plainte introduite par l’avocat de la défense, Me Pillay, est en rapport avec le mauvais traitement subi par ses clients dans la prison où ils sont détenus; selon Me Pillay, ces congolais seraient victimes de tortures physiques et morales en prison, les soins médicaux leurs sont refusés et leur temps de liberté est réduit de 24 heures à une heure seulement par jour.

Le juge a accepté le report de la séance mais a toutefois précisé que les accusés devront rester en détention pendant ce temps.

En rappel, après une longue période d’infiltration dans le groupe par les services de sécurité sud africains, les 20 congolais avaient été appréhendés en février 2013 dans la province de Limpopo(Nord-Est du pays) pendant une session de formation militaire.

Si officiellement la formation avait comme objectif la lutte contre le  braconnage, les autorités locales accusent ces congolais de préparer plutôt un coup d’État contre le pouvoir en place au Grand Congo.

Ayant comparus devant la justice le même mois, ces congolais totaliseront bientôt 18 mois en détention suite à des incessants ajournements.

En dépit d’une demande d’extradition venue de Kinshasa, la justice du pays de Mandela a le mandat de juger ces prévenus grâce à la loi sud africaine sur l’assistance militaire étrangère.

Le procès se tient désormais à la Cour Suprême de Pretoria, la même institution judiciaire qui abrite le procés de l’athlète de renommée internationale Oscar Pistorius.



Erick Bukula

@VoiceOfCongp

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